On courait un peu partout ce matin! Nous qui pensions avoir un jour ou deux pour préparer et faire l'achat de toutes les petites choses qui nous manquaient, nous devions nous contenter de ... partir les mains vides. En y repensant, nous avions l'air tellement fous et désorganisés, qu'on en rit maintenant! Nous n'avions même pas un dollar DONG (monnaie courante vietnamienne) dans nos poches et les guichets/banques étaient encore fermées. Tout ce que nous avions, c'était le petit cadeau du directeur de l'orphelinat rapporté du canada, mais rien pour l'emballer. Notre guide nous a même prêté quelques sous temporairement pour donner aux nounous à l'orphelinat. Aucunement besoin de dire que nous avions la broue dans le toupet et nous n'étions pas encore partit du lobby de l'hôtel!
Un petit arrêt rapide dans leur équivalent du Dollorama pour un sac cadeau, un emballage improvisé sur le bord de la rue et on saute dans un taxi, direction bébé.
À notre arrivée, aussitôt que nous avons aperçu la fameuse pancarte à l'entrée des portes en grillage de l'orphelinat, il est devenu un peu plus difficile de retenir le frisson et la vague d'émotion. On est entré et nous nous sommes directement présenté au bureau du directeur pour partager une tasse de thé et discuter un peu. Quelques minutes plus tard, en attendant notre guide dans la cour intérieure, une nounou est venue s'asseoir tout près de nous, avec un minuscule petit bonhomme dans les bras. On est resté un peu à l'écart et sous le choc. Il n'avait pas l'air trop confortable d'être à l'extérieur, il ne voulait pas que la nounou s'approche trop de lui. Il semblait inquièt. Notre guide a tout de suite avisé la nounou de ramener coco dans son milieu afin qu'il se sente un peu plus à l'aise.
On est monté à l'étage des bébés. Une vingtaine de petits clowns partagent la même chambre. Le nôtre a été installé dans une petite salle de jeux, avec 2 amies et on l'a approché tranquillement. Le gros succès pour qu'il nous laisse lui toucher le genou? Des Cheerios aux pommes! Ça été un, puis deux et trois. Après quelques longues minutes et plusieurs Cheerios, il nous laissait lui toucher le dos et la tête. Finalement, je me suis décidé et je l'ai pris sur mes genoux pour un court moment. Il est retourné s'asseoir par terre et pendant que je rassemblait toute l'information possible auprès de sa nounou, Stéphane est parvenu à le prendre et à marcher dans la pièce. Ensuite, ce fut mon tour. Il s'est aggripé à nous comme un petit singe. Il tenait ses petits pieds serrés sur nos hanches. Il devenait très inquiet quand on se l'échangeait, moi et Stéphane.
Et on est sortit de là. Comme ça, avec seulement quelques bye bye, pendant que les nounous prenaient leur pause diner. La plupart sont venues lui faire un bisou, mais il est resté sur moi, sans lâcher prise.
De retour à l'hôtel, nous sommes restés dehors, à l'écart des autres, pour être seuls avec lui. Son visage était sans expression, un peu en choc. Il s'est endormi sur moi, une belle petite sieste. Il est grippé, congestionné et fait un peu de température, mais rien de trop inquiétant.
Comme on s'est retrouvé à devancer notre date de rencontre, nous sommes sortis cet après-midi pour faire le reste des achats. Donc, nous voilà dans une petite épicerie bondée de monde, avec coco dans mon porte-bébé qui regarde absolument tout et partout. Quel beau bonhomme!
La soirée s'est terminé sur un souper entre adulte avec bébé qui tape du pied quand il entend la musique. Nous avons aussi eu droit au premier semblant de petit sourire en coin et vers la fin du souper, on s'est mérité un bel éclat de rire de bébé parce que c'était maintenant au tour de sa maman de faire le clown :)
Mais le plus beau, c'est qu'il nous ouvre déjà les bras, à moi ou Stéphane, pour qu'on le prenne! Ce soir, c'était le bain, le crémage de crême médicamentée, la bouteille et le dodo. Grosse journée pour coco, il s'est endormi sur la bouteille dans son petit pyjama de giraffe :)
