Il y a un an, dans un petit orphelinat du Vietman, papa et maman allait te chercher. À l'arrière plan, il y avait ta mamie, témoin de la naissance de notre petite famille.
Tu es arrivé tout doucement, sans un bruit, tout anxieux. Pourtant, dans nos coeurs, tu as fait un tel bruit, un tsunami, un gonflement qui ne cesse de nous émerveiller.
Tu es plus grand que nature, plus doux que la douceur et t'entendre rire illumine nos sourires.
Tu réveilles l'enfant en nous, tu ridiculises nos tracas avec tes crayons de couleurs, tes jeux imaginaires nous entraînent dans ta magie, le son de ta voix suffit à notre bonheur. Nous sommes entrés dans ta vie, le 23 octobre 2015, en devenant tes parents. Tu n'as fait que suivre le courant, ignorant ce qui était en train de se produire...
Bref, tu es devenu la vie de notre amour. Tu nous fait grandir, tu nous apprend à vivre, à respirer la petite fleur, à regarder les nuages, à redécouvrir le plaisir de manger avec les doigts, de sauter dans l'eau, de faire des bulles et des petits gâteaux. Étant tes parents, nous te couvrons d'amour, nous sommes attentifs à tes moindres progrès. Mais toi?
Mais toi, tu m'as fait l'honneur de devenir ta maman, celle qui connaît ton petit visage par coeur, celle qui prend plaisir à bécotter ton cou, celle qui se lève le matin en ayant hâte de te voir la frimousse, celle qui remercie la vie de t'avoir dans mes bras, de pouvoir m'éclater de rire devant tes émerveillements, celle qui te tiens la main quand tu t'inquiètes... Merveilleux d'être aussi celle qui partage tout ce bonheur avec ton papa! :)
Papa & maman t'aiment mon amour xxx
Bébé Vietnam
L'AVENTURE DE NOTRE BÉBÉ
dimanche 23 octobre 2016
dimanche 24 avril 2016
Il y a 6 mois...
Octobre 2015 |
Il y a 6 mois, tu prenais déjà une place immense dans le coeur de maman et papa. Tu remplissais notre imagination, tu nous faisais rêver. Nous étions sur le point de te rencontrer, nous étions fébriles mais tellement heureux.
Il y a 6 mois, tu es entré dans nos vies, nous sommes entré dans la tienne. Pour toujours.
Octobre 2015 |
C'est qu'il y a 6 mois, tu ne savais pas qu'un jour tu toucherais la neige, ni que tu y tomberais face première! Que tu te cacherais sous l'arbre de Noël ou que maman allait préparer ton premier gâteau de fête... qui serait finalement dévoré par notre chien! Tu ne savais pas que tu marcherais en forêt, sur le sable ou sous la pluie. Ou que tu aiderais papa à chercher des branches pour préparer un feu de camp. Tu ne savais pas que tu allais adorer le spaghetti et les carottes. Ni que tu allais vouloir rester à t'amuser dans ton bain pour des éternités.
Tu ne savais pas que tous les matins tu te blottirais contre maman pour la réveiller tout doucement, ni que tu serais si réceptif à nos câlins et bisoux. Qu'on rirait aux éclats à voir ton plaisir et à entendre ton rire si contagieux quand papa et toi faites les petits singes. Que tu partagerais une passion des autos avec ton grand frère et que tu serais partout en même temps exactement comme ta grande soeur.
Tu ne savais pas que tu aurais un grand-papa et des grands-mamans qui t'adorent et qui ne demandent que de passer du temps avec toi. Et que le reste de tes tantes et oncles demanderaient de tes nouvelles chaque jour.
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Mars 2016 |
Il y a 6 mois, tu ne savais pas que ta peur du noir, tes périodes «dans la lune» et tes regards sans expression allaient disparaître. Que tes sourires allaient devenir francs et tes rires une belle constance dans nos vies.
Avril 2016 |
Il y a 6 mois, tu es devenu notre enfant, pour la vie, pour toujours.
Papa & Maman t'aime xxx
vendredi 19 février 2016
Bonne Fête petit amour!
Le 18 février, c'était l'anniversaire de naissance de Félix. Un gros 2 ans et des millions de raisons de célébrer! Ça fait maintenant 4 mois que Félix est entré dans sa famille pour toujours et les progrès surviennent à une telle vitesse qu'on dirait qu'une minuscule tornade est entrée dans nos vies.
Nous n'observons presque plus les comportements des premières semaines c'est à dire, ses petits mécanismes de défense appris à l'orphelinat. Il comprend tout de la langue française et peut tout à fait se faire comprendre. Il a, à son actif, une vingtaine de mots acquis et compréhensibles! Il mange bien, goûte à tout et est d'une nature hilarante. Il adore nous faire rire, danser et nous imiter.
Félix est un petit passionné des autos, il les voit partout. Il devient tout excité quand il voit passer des camions, des tracteurs, des petites ou grosses autos. Ses yeux s'émerveillent, il voudrait les toucher, s'amuser à ouvrir et fermer les portes. Il passe aussi des heures dans ses petits livres, à pointer et répéter les noms d'animaux ou d'objets. Il affectionne particulièrement les livres sonores et on lui découvre une petite oreille musicale. Il nous fait tellement rire quand il veut aider maman ou papa avec la balayeuse, faire les lits, ranger ou nettoyer des choses...
Bref, en ce jour de fête, on réalise qu'on est sous le charme de ce petit trésor. On le voit s'épanouir, on se surprend à le regarder, on prend plaisir à découvrir le monde avec lui, on voit un peu de nous deux dans ses comportements.
En ce jour de fête, on ne peut s'empêcher de penser à cette première maman. Celle qui, inévitablement, pense à lui aussi.
vendredi 1 janvier 2016
Le premier Noël de Félix
Après quelques années à rêvasser d'avoir notre coco à Noël, et d'espérer chaque fois que le prochain Noël sera le bon, la fin d'année 2015 se résume en un mot... Félix.
Son premier Noël, ses premiers petits cadeaux, ses premiers yeux curieux de voir ce qui se cache sous le papier. Merveilleux à regarder pour nous, son papa et sa maman :)
Papa & Maman t'aime petit lutin xxx
lundi 23 novembre 2015
Le retour
Le voyage du retour
Nous avons survécu. Nous sommes arrivé à la maison en fin de journée vendredi. Le retour est brutal, nous sommes épuisé mais encore conscients. L'histoire en est tout autre pour Félix. Sur un total de 18 heures de vol, il en a dormit environ 13.
Nous lui avons acheté un siège dans l'avion simplement pour avoir plus d'espace et être en mesure de le mettre en pyjama et de le coucher comme si c'était son dodo habituel. Ceux qui font le voyage de retour, suivant une adoption, avec leur bébé assis sur eux versus faire l'achat d'un siège, vous avez mon plus grand respect.
Comme Félix dormait d'un sommeil profond lors du long vol de 14 heures de Hong Kong à Toronto, ni papa ni maman n'aurait osé faire un mouvement brusque pour le réveiller. Je me suis donc retrouvé à faire une douzaine d'heures de vol avec seulement une moitié de siège pour ne pas bouger ses pieds. À ma grande surprise, j'ai oublié mon égo pré-maman et j'ai opté pour mon inconfort et d'un mal de dos au lieu de prendre le risque de réveiller Félix. Donc voilà! Je n'ai pas bougé ;)
On avait tout préparé, ses portions de repas, ses bouteilles, des vêtements de rechange, serviettes et couches, un sac à surprises contenant des jouets pour le distraire ainsi que tous nos documents importants prouvant son adoption. Tout s'est très bien déroulé et Félix a passé bien du temps à fermer et ouvrir la fenêtre du hublot.
Nous sommes arrivé à Montréal dans la nuit de jeudi à vendredi, brûlés et exténués, et avons décidé de coucher à l'hôtel en raison de l'heure tardive. Qu'en était-il de Félix? Bien reposé lors du vol et en raison des 12 heures de décalage horaire, sa journée ne faisait que commencer! La nuit fut courte. Très courte. On a réussi à dormir tôt le matin. En partant pour la maison, nous avions des doutes à savoir s'il allait tolérer le siège d'auto. Un peu de combativité de ce coté mais sans plus. Le vrai défi fut la deuxième fois, après l'arrivée à la maison, pour aller faire une épicerie. De se retrouver restreint du siège d'auto l'a précipité dans une telle crise de larmes, on était désarmé face à cette peine.
Les 3 premières nuits
Les nuits de Félix dans sa maison se résument en pleurs et cris de 1-2h à 5-6h du matin. Félix a maintenant une extinction de voix. Difficile d'expliquer pourquoi il panique à ce point. Peut-être qu'il a tout simplement besoin d'être rassuré. Depuis qu'il est avec nous, il a vu quatre chambres d'hôtel et maintenant sa maison. Sa stabilité commence seulement, mais il ne le sait pas encore. Peut-être qu'il fait des cauchemars, on ne le sait pas. Il dort avec nous et la nuit dernière, il s'est rendu compte que la couchette était tout près. La crise a recommencé et on ne peut que supposer que l'expérience de couchette à l'orphelinat n'était pas favorable. On garde une veilleuse dans la chambre, la noirceur lui fait peur. On commence tout juste à comprendre ses signaux, on a encore du chemin à faire. On se retrouve à court d'idée pour favoriser son sommeil, appaiser ses craintes, mais on sait également que notre présence constante auprès de lui et le temps vont améliorer son confort.
Jour 1
La journée à la maison a été principalement dédié à la familiarisation des lieux en gardant Félix dans le porte-bébé presqu'en tout temps. La stratégie consistait simplement à délimiter une zone autour de Félix afin que nos trois toutous apprennent à ne pas entrer dans sa bulle. N'ayant jamais côtoyé de chiens avant, il s'est retrouvé un peu terrorisé. L'interaction avec son grand frère et sa grande soeur s'en est tenue au minimum, seul son grand frère a reçu une tape dans la main. Tristement, sa grande soeur s'est sentie rejetée. Nous avons donc mis l'emphase sur l'importance de ne pas interpréter son comportement comme du rejet, mais plutôt comme un apprivoisement parce que Fèlix ne les connait pas.
Jour 2
Félix panique beaucoup moins en voyant les chiens. Il les pointe du doigt. Il les suit du regard. Il frappe également dans la main de son grand frère mais est encore timide avec sa soeur. Par contre, pendant que nous étions au magasin, il s'est mis à flatter le manteau de sa soeur tout doucement. Au souper, on s'est installé en famille autour de la table et Félix a distribué ses sourires. Plus tard, Félix s'est mis à jouer avec son frère et sa soeur, en s'apprivoisant lentement. Il a tellement fait de progrès, qu'à la fin de la soirée, il prenait le risque de marcher tout près des chiens, toujours en les tenant à l'oeil et finissait par courir dans les bras de maman chaque fois que l'un des chiens le regardait. Il a distribué son bonne nuit en imitant le geste de sa soeur, au grand plaisir de celle-ci.
Papa & maman t'aime xxx
Nous avons survécu. Nous sommes arrivé à la maison en fin de journée vendredi. Le retour est brutal, nous sommes épuisé mais encore conscients. L'histoire en est tout autre pour Félix. Sur un total de 18 heures de vol, il en a dormit environ 13.
Nous lui avons acheté un siège dans l'avion simplement pour avoir plus d'espace et être en mesure de le mettre en pyjama et de le coucher comme si c'était son dodo habituel. Ceux qui font le voyage de retour, suivant une adoption, avec leur bébé assis sur eux versus faire l'achat d'un siège, vous avez mon plus grand respect.
Comme Félix dormait d'un sommeil profond lors du long vol de 14 heures de Hong Kong à Toronto, ni papa ni maman n'aurait osé faire un mouvement brusque pour le réveiller. Je me suis donc retrouvé à faire une douzaine d'heures de vol avec seulement une moitié de siège pour ne pas bouger ses pieds. À ma grande surprise, j'ai oublié mon égo pré-maman et j'ai opté pour mon inconfort et d'un mal de dos au lieu de prendre le risque de réveiller Félix. Donc voilà! Je n'ai pas bougé ;)
On avait tout préparé, ses portions de repas, ses bouteilles, des vêtements de rechange, serviettes et couches, un sac à surprises contenant des jouets pour le distraire ainsi que tous nos documents importants prouvant son adoption. Tout s'est très bien déroulé et Félix a passé bien du temps à fermer et ouvrir la fenêtre du hublot.
Nous sommes arrivé à Montréal dans la nuit de jeudi à vendredi, brûlés et exténués, et avons décidé de coucher à l'hôtel en raison de l'heure tardive. Qu'en était-il de Félix? Bien reposé lors du vol et en raison des 12 heures de décalage horaire, sa journée ne faisait que commencer! La nuit fut courte. Très courte. On a réussi à dormir tôt le matin. En partant pour la maison, nous avions des doutes à savoir s'il allait tolérer le siège d'auto. Un peu de combativité de ce coté mais sans plus. Le vrai défi fut la deuxième fois, après l'arrivée à la maison, pour aller faire une épicerie. De se retrouver restreint du siège d'auto l'a précipité dans une telle crise de larmes, on était désarmé face à cette peine.
Les 3 premières nuits
Les nuits de Félix dans sa maison se résument en pleurs et cris de 1-2h à 5-6h du matin. Félix a maintenant une extinction de voix. Difficile d'expliquer pourquoi il panique à ce point. Peut-être qu'il a tout simplement besoin d'être rassuré. Depuis qu'il est avec nous, il a vu quatre chambres d'hôtel et maintenant sa maison. Sa stabilité commence seulement, mais il ne le sait pas encore. Peut-être qu'il fait des cauchemars, on ne le sait pas. Il dort avec nous et la nuit dernière, il s'est rendu compte que la couchette était tout près. La crise a recommencé et on ne peut que supposer que l'expérience de couchette à l'orphelinat n'était pas favorable. On garde une veilleuse dans la chambre, la noirceur lui fait peur. On commence tout juste à comprendre ses signaux, on a encore du chemin à faire. On se retrouve à court d'idée pour favoriser son sommeil, appaiser ses craintes, mais on sait également que notre présence constante auprès de lui et le temps vont améliorer son confort.
Jour 1
La journée à la maison a été principalement dédié à la familiarisation des lieux en gardant Félix dans le porte-bébé presqu'en tout temps. La stratégie consistait simplement à délimiter une zone autour de Félix afin que nos trois toutous apprennent à ne pas entrer dans sa bulle. N'ayant jamais côtoyé de chiens avant, il s'est retrouvé un peu terrorisé. L'interaction avec son grand frère et sa grande soeur s'en est tenue au minimum, seul son grand frère a reçu une tape dans la main. Tristement, sa grande soeur s'est sentie rejetée. Nous avons donc mis l'emphase sur l'importance de ne pas interpréter son comportement comme du rejet, mais plutôt comme un apprivoisement parce que Fèlix ne les connait pas.
Jour 2
Félix panique beaucoup moins en voyant les chiens. Il les pointe du doigt. Il les suit du regard. Il frappe également dans la main de son grand frère mais est encore timide avec sa soeur. Par contre, pendant que nous étions au magasin, il s'est mis à flatter le manteau de sa soeur tout doucement. Au souper, on s'est installé en famille autour de la table et Félix a distribué ses sourires. Plus tard, Félix s'est mis à jouer avec son frère et sa soeur, en s'apprivoisant lentement. Il a tellement fait de progrès, qu'à la fin de la soirée, il prenait le risque de marcher tout près des chiens, toujours en les tenant à l'oeil et finissait par courir dans les bras de maman chaque fois que l'un des chiens le regardait. Il a distribué son bonne nuit en imitant le geste de sa soeur, au grand plaisir de celle-ci.
Papa & maman t'aime xxx
mercredi 18 novembre 2015
Aurevoir Vietnam
Nous sommes à quelques heures de quitter le Vietnam. Ce pays qui nous a donné notre fils. Ce pays dont nous ne connaissions que les grandes lignes, il y a de cela trois ans. Ce pays où nous avons rencontré des gens remarquables, chaleureux et sympathiques. Ce pays où les paysages, l'architecture, les villages, la campagne et le rythme des villes ont déferlé sur nous, tel un buffet pour les yeux et le coeur.
On s'apprivoise tranquillement |
Il est impossible de nier, voire même de se sentir un peu coupable de l'avouer, que le retour au Canada nous appréhende un peu. Sortir Félix de son Vietnam, sa terre natale, nous déroute un peu. Quoi de mieux que de retrouver son chez-soi? Mais pour Félix, tout sera nouveau. Les couleurs, les objets, le froid, les odeurs, les gens qui l'entoure...
Il est difficile de déterminer si Félix ressent le changement imminent. Depuis 2 jours, il est accroché à moi, veut constamment être dans mes bras, pleure si je disparais de son champ de vision trop rapidement etc. Pourtant, dès qu'il est dans les bras de son papa, il est clairement bien et j'entends les rires de mes deux amours. Cet avant-midi, il a démontré son premier «non, je reste dans les bras de papa pour l'instant» au grand plaisir de ce dernier! Et au grand désarroi de maman, je dois bien l'admettre :)
Le Sanctuaire My Son, dans la région de Hoi An. La journée s'est poursuivie par une belle promenade en bateau. Félix était d'humeur pour faire le clown, petit comique! Sa curiosité lui attire des sourires. Une journée impeccable, malgré la chaleur si intense, pour s'imprégner des lieux et de la culture des gens d'ici.
Papa & Maman t'aime xxx
Il est difficile de déterminer si Félix ressent le changement imminent. Depuis 2 jours, il est accroché à moi, veut constamment être dans mes bras, pleure si je disparais de son champ de vision trop rapidement etc. Pourtant, dès qu'il est dans les bras de son papa, il est clairement bien et j'entends les rires de mes deux amours. Cet avant-midi, il a démontré son premier «non, je reste dans les bras de papa pour l'instant» au grand plaisir de ce dernier! Et au grand désarroi de maman, je dois bien l'admettre :)
Victoria Beach & Resort Hoi An - 12 au 17 novembre
Nous sommes partit d'Ho Chi Minh, le temps de relaxer et de refaire le plein d'énergie. Le grand air de la plage allait, sans aucun doute, nous faire le plus grand bien. Voici une petite récapitulation des lieux.
Old Town Hoi An - 14 novembre
My Son Sanctuary - 15 novembre
La plage avec Maman
Papa & Maman t'aime xxx
samedi 14 novembre 2015
Nous sommes les chanceux

Il existe une multitude de raisons à vouloir adopter un enfant. Peu importe le parcours qui nous amène à agrandir une famille en accueillant un enfant ayant besoin d'un papa et/ou une maman, la raison principale qui nous guide vers l'adoption est, à la base, la même pour tous les types de famille: ajouter un membre à celle-ci. Point. Tout simplement.
Nullement question de "sauver" un enfant. Adopter est, au départ, purement égoïste. Comme tout parent comblé d'annoncer leur grossesse.
Nous, parents adoptants, ne sommes pas missionnaires, courageux ou possèdant un coeur plus grand que les autres. Nous sommes tout simplement des parents ayant pris la décision d'adopter. Notre passé a ouvert la porte à notre futur et ce futur nous a apporté ce petit garçon. Adopter est un choix. Un choix pensé, discuté, évalué et scruté de fond en comble. Adopter est, entre autres, une configuration normale de nos familles d'aujourd'hui.
L'enfant adopté n'est pas "chanceux" d'avoir une nouvelle famille, il "mérite" une famille. Sa chance a tourné au moment où sa famille biologique a pris la déchirante décision de le laisser partir pour une meilleure qualité de vie. L'adoption arrive, à la fois, suite à l'abandon d'une mère et l'amour de celle-ci envers son enfant en reconnaissant qu'elle ne peut subvenir à ses besoins. Cette mère qui ne peut probablement plus pleurer au moment de tourner le dos à son enfant. Celle qui l'a mis au monde, a mémorisé chaque instant et chaque trait, en une fraction de seconde. L'enfant adopté n'est pas chanceux, il possède un vécu, un bagage, une histoire, une déchirure. Il possède un lot d'émotion qu'aucun enfant ne devrait connaître à cet âge.
La magnitude d'accueillir un enfant extraordinaire, mis au monde par une autre maman est inexplicable. Cette autre maman fait partie de sa vie, et de la vie de ses parents adoptants, pour le reste de nos jours. Adopter est un choix, mais aussi une promesse. La promesse, faite à cette première maman, de rendre honneur à sa décision de permettre à son enfant de mieux grandir, ailleurs que sous son aile.
Adopter c'est de partager le bagage de notre enfant à chaque instant de sa vie. De l'accompagner dans ses tristesses, dans ses deuils trop nombreux. L'enfant n'a pas à dire merci ou à se considérer chanceux. Il n'a pas demandé d'être notre enfant. Il n'a pas souhaité être arraché de son milieu ou à être abandonné. Il n'a rien demandé, sauf de survivre. D'être aimé, de manger, d'être en sécurité. Un droit fondamental, mais pourtant si fragile.
Adopter n'est pas facile. Rien n'est concret. On remplit des formulaires, on fait des rencontres, on attend. Et on attend encore. Attendre un bébé de façon invisible est difficile, une grossesse de coeur nous dit-on, mais autre que de se bâtir un imaginaire de cet enfant, rien ne nous prépare à l'immensité du bagage qu'il porte et de l'empathie qui prend possession de chaque pore de notre corps.
De réaliser que ce petit coco vient d'ailleurs, mais qu'il semble pourtant venir de nous depuis toujours fait de nous les chanceux. En adoptant, notre Félix a reçu des parents heureux et chanceux de l'avoir, de l'aimer.
On lui doit tout. Nous sommes les chanceux!
Papa & maman t'aime xxx
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